Que reste-t-il …

2006 nous quitte sur la pointe des pieds. Je ne la retiendrais pas, et ce n’est pas que l’envie m’en manque.
La fin de l’année est la période de remise en question par excellence, de pair avec les dates anniversaires.
Pour moi l’angoisse est double.
Le premier janvier approche, il sonnera la mort d’une année. En ce jour le monde fêtera le début d’une année et je fêterais la fin de mes 25 ans.
Eh oui, j’aurais 26 ans. 26 ans !
J’ai envie de crier, où sont mes 26 années passées ? Je veux choisir mon âge. Je veux récupérer le temps perdu.
Les choses vont beaucoup trop vite, j’ai besoin d’un moment pour respirer. Une sorte de pause où le temps s’arrêterait et qui ne serait pas déduite de mes années à venir.
Un moment où je pourrais évaluer mon quart de siècle fraîchement bouclé.
Je n’ai pas vu ces années passer, j’aurais du les retenir le plus longtemps possible.
Je pense à ce premier janvier qui s’approche et je vois tous les choix que je n’ai pas faits, toutes les directions que ma vie n’a pas prises. Elles resteront à jamais inexplorées.
Je regrette les gens que j’ai croisés et à qui je n’ai pas parlé, les sourires auxquels je n’ai pas répondu, les bonnes résolutions que je n’ai pas respectées, les automnes ou je ne me suis pas baladée, les passions que je n’ai pas entretenues.
J’en regrette jusqu’aux larmes que je n’ai pas versées et qui sont aujourd’hui perdues.
Je voudrais voir ces jours de décembre s’allonger jusqu’à s’éterniser, je voudrais pouvoir vider ma tête et calmer mon esprit.
Je voudrais savoir ce que je veux avant qu’il ne soit trop tard.