28 juin 2006

Le jour où la vie bascule

Elle déambule pendant toute la journée entre les rues, les impasses les stations de métros.
Elle tend la main et prend ce qu’on veut bien lui donner. Elle ramasse ce qu’elle trouve sur son chemin, mange ce qui se mange et jette le reste.
Ses pieds commencent à faire mal, mais elle continue à marcher. Elle marche sans raison, juste pour bouger. Le temps est lent.
Tout le monde la voit mais personne ne la regarde directement, personne ne la fixe, par peur peut être, par désintérêt.
Elle choisit un coin à l’ombre et s’assied, là encore personne ne la dérange. Elle veut partir, mais n’a nulle part où aller.
Elle reste des heures sans un mouvement, sans une idée.
Il commence à faire noir, ses paupières s’alourdissent. Mais elle ne peut pas encore dormir, il lui faut attendre que la ville se vide, que les rues se calment.
Finalement, elle traîne son corps fatigué jusqu’à l’entrée sale et sombre de l’immeuble. Elle tire vers elle un carton, se recroqueville et dort.
Aucun rêve ne viendra perturber son court sommeil. Et dans quelques heures, les premières lueurs de soleil et les bruits la réveilleront, et elle reprendra le cours de sa vie. Elle ira de nouveau vers les stations de métro.
Comment peut-on en arriver là ?

12 commentaires:

Slaim a dit…

Tres joli texte! Ca me rappelle la chanson de Phil Collins: Another Day in Paradise, lis un peu:

She calls out to the man on the street
sir, can you help me?
Its cold and I've nowhere to sleep,
Is there somewhere you can tell me?

He walks on, doesnt look back
He pretends he cant hear her
Starts to whistle as he crosses the street
Seems embarrassed to be there

Oh think twice, its another day for
You and me in paradise
Oh think twice, its just another day for you,
You and me in paradise

She calls out to the man on the street
He can see shes been crying
Shes got blisters on the soles of her feet
Cant walk but shes trying

Oh think twice...

Oh lord, is there nothing more anybody can do
Oh lord, there must be something you can say

You can tell from the lines on her face
You can see that shes been there
Probably been moved on from every place
cos she didnt fit in there

Oh think twice...

Pour ta question a la fin, elle n'est pas evidente, laisse moi penser un peu :-)

Anonyme a dit…

La vie est parfois dure, cruelle, injuste ...
:'(

Anonyme a dit…

c très simple elle a pris le métro :)))
bon je sais ça fait pas rire mais bon c la vie .................................

Anonyme a dit…

ce qui est sur qu'en 4 ans maximum le nombre de personnes qui demandent l'aumone et qui dorment dans la rue ou les stations ne cesse d'augmenter d'une facon vertigineuse et ça doit nous faire poser des questions sur la dégradation du niveau de vie en Tunisie

Hayy a dit…

Oui, le niveau de vie se dégrade, les liens familiaux ne sont plus ce qu'ils était et on n'a pas de structures d'acceuil pour les personnes en difficulté.

orchidee a dit…

pour savoir la ralité ou plutot voir la vrai face de la population il faut simplement prendre le metro qui rassemble tous le monde
a3mllou talla 3al metro 1
et saurez comment elle est venu ici
hayfouf jolie texte

Slaim a dit…

ya orchidée, I can't agree with you more sur 7keyet ILLASS hevi :-)

Oueld El 7aj a dit…

la question est comment peut on laisser arriver ca :)
ton poste rappelle a slaim phil collins, a moi ca me rappelle iam
http://www.lesparoles.com/paroles-de-chansons/IAM/8752,N%E9s-sous-la-m%EAme-%E9toile.html

Hayy a dit…

@orchidee et slaim: chbih illas? 3izz el metrowet heveka :P
@Slaim et weld el7aj: belles chansons, ena ça me rappelle un phrase, 'ji2tou la a3rifou men ayna lakinni ataytou' (euh, enfin je crois que c ça)

Hannibal a dit…

@Haifa: merci pour la visite :)

Slaim a dit…

@ haifa: c'est une chanson de 3abdil7aleem, un peome de iliya abou madhi, un poete qui n'est pas tres connu par les intellecuels mta3...illass :-P

orchidee a dit…

slaim : concernant ellas je voulais dire que la description de haifa tu pe la voir en nature devant toi fel metro heva sinon les intello bta3 ellas ya3rfouh mlih ilya abou madhi
salam